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« Faire émerger un véritable Parlement du Sport »

 

 

 

Co-président du groupe d’études sur l’économie du sport et membre du groupe de travail sur les Jeux 2024, le Député Cédric Roussel croit aux vertus du débat parlementaire pour faire émerger des pistes de réflexion et aboutir à des outils législatifs concrets.

 

 

 

 

 

L’Assemblée Nationale a engagé une réflexion sur le sport, avec l’organisation d’une série de colloques. Quelles en seront les suites données ?

CR : Si l’on veut que les Jeux 2024 soient une réussite en termes d’héritage avec des retombées positives pour l’emploi, le développement des infrastructures et des pratiques, il faut se mettre au travail dès maintenant.

C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité initier ce cycle de colloques et faire émerger un véritable « Parlement du Sport ». Notre méthode est simple : se rencontrer, échanger, débattre et répondre ensemble aux enjeux de demain. Le premier a eu lieu fin décembre pour évoquer la nouvelle gouvernance du sport en France et la nécessaire démocratisation de la pratique sportive. Nous communiquerons très bientôt sur un 2e colloque (« Sport et Économie », 12 mars 2019).

Par ces colloques, nous rassemblons toutes les parties prenantes pour leur donner un espace d’expression. Ces temps d’échanges vont servir à sensibiliser les parlementaires et faire ressortir des orientations et des propositions concrètes. Le but : construire une loi « Sport » dès 2019 destinée à pérenniser les moyens et le développement des pratiques dans notre pays.

 

 

Vous avez accueilli le 16 janvier dernier notre conférence « Sport et Emplois ». Nous avons vu que l’emploi sportif est multiple, assez dynamique mais aussi fragile. Comment encourager la professionnalisation des structures sportives et ainsi sécuriser les parcours ?

CR : Le sport en France, c’est 155 000 emplois et une croissance de 3.5%/an en moyenne ces 20 dernières années ! Mais il est vrai qu’il existe une certaine précarité. Chaque association a ses spécificités et ses enjeux propres. La ministre des Sports a insisté, à raison, sur la nécessaire possibilité pour les structures de pouvoir recourir à d’autres formes juridiques, comme les SCIC.

D’autres pistes existent. Il est indispensable de débloquer des fonds destinés à une meilleure formation professionnelle et par conséquent répondre aux nécessités du secteur, en termes d’encadrement et de développement des pratiques. Un des grands axes de progrès s’inscrit aussi dans le manque de moyens des employeurs. Cela doit s’accompagner d’un meilleur maillage public-privé et clubs professionnels-amateurs mais aussi de la recherche de nouveaux modèles de financement. Nous y travaillons avec les acteurs économiques.

 

 

Comment faire en sorte que l’élan créé par l’accueil de grands événements sportifs bénéficie au sport dans son ensemble ?

CR : L’accueil de grands événements sportifs aura de nombreuses retombées positives. Mais pour optimiser au mieux ces externalités, il convient d’évaluer l’impact du sport sur la société, en amont, pendant et après ces événements. Ces évaluations n’existent pas aujourd’hui, ou trop peu. C’est une cause que je défends depuis plusieurs mois, ce qui a permis une prise de conscience et l’ouverture d’un dialogue positif. Je continuerai à travailler en ce sens pour que les futurs événements organisés par notre pays soient une réussite en termes de cohésion sociale, d’employabilité, de développement des infrastructures, des territoires et des pratiques.



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