Déconfinement : quatre mesures prioritaires
pour le sport de demain
Alors que le déconfinement a commencé ce lundi 11 mai en France, notre Think tank Sport et Citoyenneté contribue au débat sur le sport de demain, et porte quatre mesures prioritaires, avec pour chacune une application concrète.
L’établissement d’un plan de relance « Sport »
Afin de soutenir les acteurs sportifs dans toute leur diversité (fédérations, associations sportives, professionnels, entreprises commerciales), un plan de relance « Sport », établi sur une durée longue et abondé par des crédits publics déjà validés et des dispositifs nouveaux (émanant notamment du secteur privé, via des mesures fiscales incitatives ou par le biais de leur politique de RSE) devrait être mis en œuvre à l’échelle interministérielle. Il viserait à soutenir les acteurs sportifs actifs dans le processus de reprise, notamment dans le cadre périscolaire et en zone rurale. Des outils devraient être développés en parallèle de façon à mesurer l’impact des actions conduites.
La conception de matériels de protection adaptés aux spécificités des disciplines sportives
Pour accompagner la reprise des activités physiques et sportives dans la période de déconfinement progressif en cours, il serait utile de développer, dans des délais très courts, une gamme de matériels de protection adaptés aux spécificités des disciplines sportives, dans le cadre d’un hackathon réunissant partenaires privés et acteurs publics (approche scientifique et médicale, conformément aux exigences sanitaires).
L’aménagement des espaces publics au profit des mobilités actives
Pour des raisons sanitaires évidentes, la période de déconfinement doit être un accélérateur pour renforcer l’aménagement espaces publics au profit des mobilités actives. Les aménagements temporaires mis en place pendant le confinement peuvent ainsi être pérennisés. Des réseaux comme le Club des villes et territoires cyclables, peuvent soutenir opérationnellement les collectivités désireuses de s’engager dans cette démarche. Nous devons saisir la crise actuelle pour accompagner la transformation des espaces urbains, pour faire des villes, des écoles, des entreprises… des environnements de vie actifs, en réponse aux enjeux de sédentarité et au manque d’activité physique. Les solutions à la refonte de nouveaux modèles pour le sport sont dans les villes, et dans les mains des maires de villes actives qui ont le pouvoir et les moyens d’influencer leurs citoyens vers une meilleure pratique de l’activité physique.
Repenser et valoriser le statut de bénévole
Alors que de nombreuses incertitudes planent sur la reprise des activités physiques et sportives et que l’application des mesures sanitaires et de distanciation risquent de peser fortement dans nos comportements à venir, de nouvelles formes d’engagement, notamment bénévole, sont à construire.
Le développement d’outils numériques de mise en relation entre offre et demande, couplé à un dispositif partagé de reconnaissance des compétences acquises dans le champ du sport pourrait permettre de revitaliser le bénévolat dans le sport, en l’orientant vers une cible plus jeune et de proximité. Une approche plus structurée de la gestion des bénévoles au sein des organisations sportives pourrait également être encouragée : mise à disposition d’outils, communication sur les formations existantes, mise en place d’un référent interne chargé du recrutement et de la coordination des bénévoles… La création d’un « service civique sportif » inspiré du service civique mais moins rigide pourrait également être envisagée.