Clubs endettés : face à la crise, il faut moraliser le football.
27 avril 2012
Maxime Leblanc
Responsable des affaires européennes, Sport et Citoyenneté
Réflexion proposée dans le cadre du salon Galaxy foot et parue sur le site de notre partenaire : Le Plus Nouvel Observateur.
Élection présidentielle oblige, la rhétorique de la crise est au menu depuis quelques semaines, avec ce champ lexical que l’on connaît désormais sur le bout des doigts : crise systémique, crise financière, crise morale, krach, dépression.
Clubs endettés: face à la crise, il faut moraliser le football
Une crise qui emporte avec elle les traditionnelles oppositions entre « riches » et « pauvres », entre gagnants du système et victimes de celui-ci. Au fil des années, on a vu ces termes être associés au football. Un sport que l’on aime à présenter comme riche et sans problèmes. Pourtant, la situation du ballon rond est loin d’être aussi rose que le sens commun veut bien la décrire.
Organisée par Sport et Citoyenneté lors du salon Galaxy Foot, la conférence « Le football est-il au bord de la crise financière ? » a permis de confronter les opinions sur cette situation, et de relancer le débat.
Le football vis aujourd’hui clairement au-dessus de ses moyens. Dans un système économique à bout de souffle, il est essentiel de se tourner vers les bases de ce sport pour trouver des solutions. « Revenir au jeu, mais surtout à ses valeurs », comme le notait Julian Jappert, Directeur de Sport et Citoyenneté.
Football et dérégulation
L’histoire commence en 1995. Le célèbre arrêt Bosman permet enfin au grand marché intérieur d’accueillir le football à bras ouverts. Si elle constitue une avancée considérable pour l’application des grandes libertés inscrites dans les traités européens (en l’occurrence la liberté de circulation des travailleurs dans l’Union européenne), cette jurisprudence communautaire n’a pas été accompagnée des mécanismes de régulation nécessaires.
La suppression des quotas de joueurs étrangers dans les clubs de football et le versement d’indemnités de transfert, couplées à l’absence de contrôle, ont entraîné le football vers les dérives du libéralisme économique et du marché.
Les conséquences sont ainsi de…
Consulter la version intégrale de l’article sur le site Le Plus Nouvel Observateur.