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« Accueillir la jeunesse du monde en 2022 »

La Normandie organisera-t-elle les Jeux Mondiaux du Sport Scolaire en 2022 ? C’est en tout cas l’ambition de l’Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS) et de sa Directrice Nationale Nathalie Costantini, qui a déposé officiellement son dossier de candidature cet automne.

Propos recueillis par Sylvain LANDA

Qu’est-ce que les « Gymnasiades School Summer Games » et pourquoi avoir décidé de vous porter candidat à leur organisation ?

NC : Il s’agit de l’événement majeur de la Fédération internationale du sport scolaire (ISF), qui rassemble un grand nombre d’acteurs mondiaux du sport scolaire.

Si je ne suis pas à l’origine du choix de cette candidature, je suis ravie d’avoir pris le témoin, avec mes collaborateurs, dès ma nomination en septembre 2018. Grâce à la collaboration des collectivités territoriales, de nombreux partenaires publics ou privés, mais aussi avec le soutien de l’Etat, des ministères, de la région et des autorités locales, notre candidature s’inscrit dans une volonté d’innovation, de partage, d’éducation et d’échanges culturels. Plus de 5 000 athlètes de 15 à 18 ans s’affronteront en 2022 dans 20 pratiques sportives. Le dossier complet a été envoyé à l’ISF à la fin du mois d’octobre et l’étape-clé de ce processus, qui, nous l’espérons tous, sera favorable, aura lieu à Zagreb le 30 novembre. Les membres du comité exécutif de l’ISF devront choisir entre l’Azerbaïdjan, la France, la Serbie et la Russie.

 

Ce projet dépasse le cadre purement sportif. Quelle est votre vision de cet événement ?

NC : « L’UNSS c’est plus que du sport » : notre slogan au quotidien est également le fil conducteur de Normandie 2022. Quatre idées-forces résument notre projet :

  • Des jeux avant les Jeux, un événement majeur, deux ans avant les Jeux de Paris. Normandie 2022 constituerait un volet important du programme éducatif de Paris 2024, qui propose des lieux de pratiques insolites et de nouvelles disciplines, comme le breakdance.
  • Des jeux sur tous les territoires. Les 130 services régionaux de l’UNSS répartis sur 4 continents (métropole et territoires ultramarins) seront mobilisés dès décembre 2019 jusqu’au jour J de la cérémonie d’ouverture, pour accompagner au plus près tous les pays qui voudraient participer à cette compétition.
  • Des jeux pour tous. L’inclusion est pour nous une priorité nationale et nous souhaitons faire en sorte que toute la jeunesse du monde puisse se retrouver, sans discrimination aucune, lors de ces Gymnasiades.
  • Des jeux pour les jeunes et par les jeunes. C’est la vraie fierté de l’UNSS : les compétitions sont totalement prises en charge par des élèves aux compétences reconnues par des certifications nationales ou internationales (arbitres, juges, organisateurs, secouristes, reporters, interprètes).

 

Vous insistez beaucoup sur la dimension éducative du sport scolaire. Est-ce un élément qui sera abordé dans le cadre du projet ?

NC : L’UNSS est tout à la fois une fédération sportive et un opérateur de l’Éducation nationale, dont les acteurs sont les élèves des établissements scolaires du second degré. En lien avec ses objectifs, que sont le développement de la pratique sportive et l’engagement associatif, elle est un outil au service de l’acquisition de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être et participe de la formation de nos jeunes, le tout dans un cadre respectueux de soi, des autres et des lieux de pratiques.

Proposer notre candidature, c’est aussi mettre en avant l’expertise de notre sport scolaire et faire valoir le travail de nos cadres UNSS et enseignants qui, chaque année, agissent auprès de nos 1,2 millions de licenciés.

 

www.UNSS.org

Cette interview est à retrouver dans la revue Sport et Citoyenneté numéro 47





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