« Notre volonté est d’unir les énergies et de faire la différence »
Il y a un an, EDF rejoignait le cercle des partenaires premium des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 pour une durée de cinq ans. Un partenariat évident pour Pierre Viriot, Directeur de la communication interne, de la marque et de l’image du groupe et directeur du projet EDF-Paris 2024, au regard de l’ambition sociétale et environnementale de l’événement.
Pierre VIRIOT
Directeur de la communication interne EDF
Directeur du projet EDF-Paris 2024
Propos recueillis par Sylvain LANDA
Pour quelles raisons EDF est-il devenu partenaire premium des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 ?
PV : C’était une évidence de faire partie de l’aventure Paris 2024. Ce partenariat s’inscrit dans la continuité de notre engagement. EDF est un acteur majeur du sport depuis plus de 30 ans, que ce soit à travers le soutien apporté aux athlètes (via notre dispositif « Team EDF ») ou à nos quatre fédérations partenaires (Fédération Française de Canoë-Kayak, de Natation, de Football et Handisport). Cet engagement est d’ailleurs bien perçu, puisqu’EDF est la 3e marque la plus associée au sport. C’est un réel actif pour le groupe.
Par ailleurs, nous partageons pleinement la vision de Paris 2024, et notamment leur volonté de faire de ces Jeux un tournant sur le plan environnemental. L’ambition est d’atteindre la neutralité carbone pour la première fois dans l’Histoire olympique et paralympique. Cela résonne avec notre raison d’être, qui est de « construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant préservation de la planète, bien-être et développement grâce à l’électricité et à des solutions et services innovants ». De manière concrète, nous visons trois objectifs à travers ce partenariat :
- Démontrer les savoir-faire d’EDF, sa capacité d’innovation en matière de solutions bas carbone. En tant que fournisseur officiel d’électricité des Jeux, nous proposerons des solutions innovantes afin d‘alimenter l’ensemble des sites en électricité d’origine renouvelable (panneaux solaires, bornes de recharge électriques, stations d’hydrogène vert…).
- Nourrir notre marque. Nous avons la volonté de continuer à faire d’EDF une marque patrimoniale dans son temps, en développant les notions d’innovation et d’attractivité mais aussi en montrant notre engagement pour le climat.
- Renforcer l’engagement des salariés du groupe, en leur faisant vivre une expérience unique. L’engagement dans le sport est un marqueur essentiel de notre groupe, et nous nous appuierons sur le pouvoir des Jeux pour renforcer ce sentiment d’appartenance.
« Faire en sorte que toutes nos actions aient un impact sociétal ou environnemental »
En quoi selon vous les Jeux peuvent/doivent-ils avoir un impact sur notre société ?
PV : Le sport est un levier de changement sociétal et environnemental. On connaît la capacité du sport d’être un vecteur de bien-être, d’inclusion, de mobilisation de la performance individuelle et collective. Il donne corps au concept d’accessibilité, car il permet de toucher tous les publics et d’agir en mixité. Paris 2024 sera d’ailleurs la première édition totalement paritaire de l’Histoire. C’est un événement qui va toucher l’ensemble des Français. Nous devons donc nous en servir pour lever les freins et combattre les idées reçues.
C’est vrai aussi sur le plan environnemental. Le sport n’est pas étanche à ces enjeux. Beaucoup se mobilisent déjà, au niveau des institutions ou des sportifs eux-mêmes. C’est d’ailleurs un axe d’expression majeur pour les athlètes de notre Team EDF. Les Jeux seront exemplaires dans leur organisation, mais leur plus-value réside aussi dans leur capacité à favoriser le changement de comportements.
Comment le groupe EDF s’inscrira-t-il dans cette démarche ?
PV : La marque EDF a un mot d’ordre : « Devenons l’énergie qui change tout ». Nous allons décliner ce mot d’ordre dans le sport, avec la volonté d’unir les énergies et de faire la différence. Notre ambition est de faire en sorte que toutes nos actions de communication aient un impact dans le registre sociétal et/ou environnemental.
Nous lancerons en janvier une application qui permettra à tous ceux qui pratiquent du sport, sous toutes ses formes, de collecter via les trackers présents dans nos smartphones des points énergie puis de les convertir en dons et soutenir ainsi des causes environnementales et sociétales. Nous aiderons concrètement des acteurs engagés tout en embarquant le maximum de personnes dans ces grandes causes, grâce à des challenges individuels et collectifs, des jeux concours, des récompenses, etc.
« Une application lancée en janvier 2021 »
Mesurerez-vous l’efficacité de ces dispositifs ?
PV : Oui, c’est évident. On ne peut pas s’engager dans un projet qui vise à être exemplaire en ne l’étant pas nous même. Nous avons la volonté de mesurer l’impact de chacune de nos actions. C’est pourquoi nous avons choisi de travailler avec votre Think tank, pour mesurer à la fois la connaissance de l’application, la récurrence de son usage, le type de publics touchés, etc. mais aussi la démarche sociétale associée. Nous voulons savoir comment ce type d’outils participe à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés en matière de prise de conscience et de changement de comportements. Il faut être capable d’objectiver notre contribution et de rendre des comptes sur ce que nous faisons. Nous attendons donc beaucoup de ces dispositifs.
On a beaucoup parlé du monde d’après à la suite du premier confinement. Est-ce que la période que nous traversons redéfinit aussi l’engagement des acteurs économiques dans le champ du sport ?
PV : Nous sommes à un tournant et bien que cela évolue, je n’ai pas le sentiment que tous les sponsors le fassent aujourd’hui avec ce prisme environnemental/sociétal. Le degré de maturité varie encore beaucoup sur ces sujets. C’est peut-être la force principale du projet Paris 2024 que de faire bouger les lignes. Comme il y a depuis le début une vision très claire de ce que les Jeux peuvent apporter à la société, avec une finalité qui dépasse la seule pratique sportive et la performance des athlètes, il est plus simple pour les partenaires de s’engager sur ce chemin.