« Un indicateur ESG pour objectiver le bien-être par le sport »
La Fondation d’entreprise Deloitte France s’engage et agit en faveur de l’éducation, de la diversité et de l’innovation durable. Des secteurs où le sport peut être mobilisé comme un outil de transmission et de partage selon son président, Bertrand Boisselier.
Vous organisez chaque année un « Impact Day » destiné aux jeunes recrues de Deloitte. Cette année, vous avez mis l’accent sur le parasport. Pour quelles raisons ?
Chez Deloitte, nous sommes très engagés dans le sport, par du sponsoring, de l’accompagnement, du mécénat. Notre partenariat mondial avec le CIO et les Jeux Olympiques et Paralympiques s’inscrit dans cette dynamique. L’objectif est d’utiliser le sport comme un levier pour faire tomber les barrières sociales.
L’impact Day est une idée assez innovante. Pour le premier jour chez Deloitte, les recrues se déplacent pour mener une action solidaire et utile chez un de nos partenaires, en l’occurrence le centre de rééducation de Coubert, en Seine-et-Marne. Avec la perspective des Jeux Paralympiques de Paris, nous avons mis l’accent sur le sport, avec la tenue de chantiers, des ateliers, des initiations et l’intervention de l’ancienne championne de tennis-fauteuil et vice-présidente de la Fédération Française de Tennis, Florence Alix-Gravellier.
Je crois que nous devons être encore plus volontariste sur les questions d’inclusion. C’est un enjeu pour l’appréciation de la différence de l’autre. Le sport est ici un élément fédérateur. Peu importe les différences, on se rassemble autour de valeurs communes comme le dépassement de soi, l’engagement par rapport à ce que l’on fait et ce que l’on est.
Quelles sont les grands axes de la Fondation au regard des grands enjeux d’éducation ?
Nous n’avons pas la prétention d’agir sur tous les sujets, mais on veut avoir un impact de qualité sur l’éducation. Depuis plus de 30 ans, il y a une volonté des associés français et des collaborateurs de créer cette fondation pour faire bouger les choses. L’accès à une éducation de qualité est l’une des plus grandes inégalités. Nous soutenons et développons des actions au bénéfice des jeunes, à l’image des actions de mentorat et de découverte de nos métiers que nous menons avec des jeunes lycéens.
Qu’en est-il de la place du sport au sein de la Fondation ?
Pendant longtemps, le sport était considéré comme un loisir. Or je crois que le sport peut nous aider à trouver un équilibre entre notre vie personnelle et professionnelle. Le sport permet aussi de donner du sens à notre engagement. C’est un élément qui compte aujourd’hui pour attirer et fidéliser nos collaborateurs. Et le sport, c’est aussi l’ambition, la recherche de l’excellence, des valeurs auxquelles nous sommes très attachés.
Le sport contribue à une vie en bonne santé et sereine. Il permet de compenser certains excès de nos métiers comme la sédentarité, le temps d’écran, le stress. Nous sommes attentifs à l’impact de nos actions, de nos organisations, comme au bien-être de nos collaborateurs. On parle beaucoup aujourd’hui d’objectifs ESG (environnement, social, gouvernance). Je crois qu’il nous faut définir un indicateur permettant de mesurer le bien-être de nos collaborateurs par le sport.
Cet article a été publié dans la revue Sport et Citoyenneté n°57 : Protéger l’intégrité du sport